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Histoire rapide[]

Si à l'époque gallo-romaine, il y eut certainement une villa romaine, le village ne semble apparaître qu'au IXe siècle. C'est un lieu les habitants vivent de la pêche et de la culture de la vigne. A cette époque, les lieux devinrent la propriété des abbayes de Saint-Denis et de Malnoue d'Émerainville concurremment avec quelques seigneurs séculiers.

Dès 1050, un bac fut établi dont les religieuse de Malnoue étaient propriétaires. C'est à cette époque que commencent les différends entre Chatou et Montesson concernant la pâture située dans l'île, différend qui persistera jusque à la Révolution. Au XIIe siècle, la ville a une certaine importance car elle est signalée comme fortifiée avec un pont. Mais en raison de son emplacement, Chatou se retrouva sur le passage des Anglais durant la guerre de Cent Ans et fut ainsi brûlée et pillée plusieurs fois. En 1390, le pont est détruit et le bac doit être rétabli.

En 1577, Thomas Le Pileur achète les biens que l'abbaye de Malnoue possédait à Chatou. C’est vers 1626 qu’est prise la décision de reconstruire un pont de bois. Il fut ouvert en 1650 sous la direction de M. Portail, alors premier président du parlement de Paris. Ce pont fut cédé en 1723 à Louis XV moyennant une rente annuelle versée par le village et servit jusqu'en 1815. En 1790, le péage du sera aboli.

Le 28 juin 1815, le général Beker se rend à Chatou accompagné d'un détachement de dragons et d'infanterie de la Garde Impériale avec ordre d'y brûler le pont afin d'arrêter la marche des troupes alliées. Mais dès le 30 juin, les pontonniers prussiens purent rétablir un pont provisoire en planches. Un gros corps prussien resta dans la commune jusqu'au 7 juillet et après la bataille de Rocquencourt, où les Prussiens perdirent environ 1 200 cavaliers, les troupes anglaises leurs succédèrent jusque fin octobre 1815.

Le XIXe siècle vit d'abord le développement des cultures maraîchères. Le pont en bois fut rétabli mais aussi son péage, entraînant de nombreuses plaintes des habitants. En 1832, la ville est touchée par l'épidémie de choléra. Finalement, le péage du pont fut aboli en 1834, avant qu'en 1836, un nouveau pont de pierre soit construit. En ces temps de modernisation, c'est également en 1837 que fut construit la ligne de chemin de fer de Paris au Pecq, qui marque le début de l'expansion du village. Chatou attira les Parisiens qui venaient y faire du canotage et fréquenter les guinguettes au bord de l'eau. En 1848, des insurgés de Paris mirent le feu au pont du chemin de fer et dévastèrent la gare. Ils furent repoussés par la garde mobile et des dragons.

Après le désastre de Sedan, les uhlans allemands paraissent en ville le 19 septembre 1870 et le 21, un bataillon de chasseurs badois s'établit dans la commune. Les réquisitions forcées se succédèrent et le maire provisoire François Laubeuf, fut pris en otage par les Prussiens et ne dut la vie sauve à l'intervention de l'abbé Borreau et du docteur Lelièvre, qui avait prodigué des soins aux blessés, y compris à des soldats prussiens. Des dégâts furent aussi causés par les obus du Mont-Valérien. Vers la fin du XIXe siècle, les peintres impressionnistes, puis les fauves fréquentèrent les lieux, notamment André Derain, natif de Chatou. Auguste Renoir devint un habitué du restaurant Maison Fournaise, il y peindra un des tableaux les plus célèbres au monde : le Déjeuner des Canotiers.

L'année 1898 marque l'arrivée des usines Pathé qui emploieront jusqu'à 1700 personnes. Cette usine, d'architecture Art-déco cessera son activité en 1990 et, n'étant pas classée, sera détruite en novembre 2004 dans le cadre d'un projet de ZAC. À la fin de la Seconde Guerre mondiale a lieu, le 25 août 1944 l'affaire des 27 Martyrs, qui verra le massacre de 27 civils et résistants par les troupes allemandes.

A partir de 1966, la construction du nouveau pont sera l'occasion d'une forte modernisation de l'habitat.

Au long de la route[]

Le pont de Chatou[]

Passage éminemment stratégique pour franchir la Seine, le pont de Chatou eut une histoire mouvementée. Après un premier essai au Moyen-Age, un pont en bois fut construit vers 1650, s’appuyant sur l’île de Chatou. Cédé au roi de France, il imposa à la commune le versement d'un péage régulier, aboli en 1790. Il fut l’objet d’une reconstruction vers 1812 et fut rompu en 1815 pour arrêter les troupes étrangères. Reconstruit en bois après 1817, il occasionna de nouveau un péage aux riverains (aboli en 1834). Le pont sera reconstruit en pierre en deux étapes de 1835 à 1837. Un tramway y passera de 1890 à 1928 (ligne de Rueil à St Germain).

Il passa la seconde guerre mondiale sans encombres, mais son étroitesse le condamnait en raison d'un trafic de plus en plus important. Un pont moderne fut reconstruit en aval en 1966. Rien ne rappelle le passage de l'ancien pont (voir ICI, la partie de l’île où reposait l'ancien pont). Les photos ci dessous (issus du Geoportail), montrent l'évolution des travaux, ainsi que la modernisation du centre ville

Le pont ancien prenait donc appui sur l’île de Chatou, devenu l’île des impressionnistes. Contiguë au pont se trouvait la Maison Fournaise, haut lieu de rendez-vous pour le tout-Paris à la fin du XIXe siècle. Les lieux attirèrent de nombreux peintres impressionnistes, dont Renoir, qui y peignit son déjeuner des canotiers. Dans le voisinage, on retrouve également la maison Levanneur : À l'origine, restaurant fréquenté notamment par Maurice de Vlaminck et André Derain. Elle accueille depuis 1997 le CNEAI, Centre national édition art image.

N 190[]

Une fois l'ancien pont franchi, la route traversait Chatou par les rues de Paris (fusionnée avec l'actuelle rue du Port) et de la Paroisse. Elle se dirigeant vers St Germain en Laye par l'Avenue Foch (actuelle D186). On y retrouve :

  • L'église Notre-Dame de l'Assomption. Église romane en pierre calcaire, dont ne subsistent du XIIIe siècle que le clocher et le chevet. Elle fut agrandie et restaurée au cours des siècles. La façade a été ajoutée en 1880.
  • La Mairie de Chatou.
  • Le château de la Faisanderie. Sur son emplacement, le comte d'Artois fit bâtir (1783) une demeure lors de ses séjours de chasse dans la Garenne du Vésinet voisine, complétés par des pavillons d'entrées. La demeure fut reconstruite en 1862, tandis que les pavillons subsistèrent, bien que dégradés.

La route se dirigeait vers la Pecq, en passant par la Garenne du Vésinet. Longtemps terrain de chasse, le secteur fur loti à partir de 1856, dans une vaste opération d'urbanisme. En effet, cette partie de la Seine devint prisée par une population aisée, voulant échapper à un Paris trop dense et étouffant. C'est l'origine de la commune du Vésinet, crée officiellement en 1875.

Vues de la route[]

646 001
Ancienne rue de Paris, avec vue sur l'ancien pont. Tout a disparu lors de la modernisation du quartier.

Vue actuelle : [1]

253 001
Rue de la paroisse, avec vue vers Paris, vers 1905
671 001
Même vue, vers 1920. Le tramway a été électrifié
135 001
Même vue, vers 1950. Le tramway a été chassé et l’automobile apparaît. L'image devait paraître trop désuète aux décideurs de l'époque et toutes les habitations disparaîtront quelques années plus tard.

Vue actuelle : [2]

391 001
Vue vers St Germain, la modernité a fait des ravages.

vue actuelle : [3]

020 001
Vue vers Paris. Seule la grille de la mairie, à gauche, permet de resituer la photo.

Vue actuelle : [4]

Pour aller plus loin[]

Le patrimoine perdu de Chatou : [5]

Les plans de la garenne du Vésinet : [6]

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