Description[]
A sa création en 1811, la Route Nationale 14 - sous sa désignation de Route Impériale 15 - est décrite comme la route allant de Paris au Havre. Classée comme route de seconde classe, elle se justifiait pour relier rapidement la capitale à Rouen et au Havre, grands ports commerciaux avec également un intérêt militaire certain en ce qui concerne la citadelle et le port du Havre.
Le classement Napoléonien reprenait une route dont le tracé est fort ancien. Il permettait de relier des villes importantes en passant par le plateau du Vexin tout en évitant le cours de la Seine. Bénéficiant des aménagements de l'ancien régime, le parcours est déjà complet et définitif lors de la classification de 1811.
En 1933, le début de la N14 fut reporté à Paris même, la branche se dirigeant vers Saint-Denis centre devenant la N14a.
En 1949, son parcours de Rouen au Havre sera cédé à la N13 bis, nouvellement créée.
Le tracé étudié mesure près de 210 km passe par les villes suivantes :
- Paris : issue de la N13
- St-Denis : issue de la N1
Il tiendra compte également de sa branche vers Paris, ainsi que du Parcours romain.
Historique[]
La parcours de la N14 remonte certainement à des temps très anciens et fut certainement un chemin gaulois, avant de devenir une voie romaine importante entre les antiques Rotomagus (Rouen) et Catolacus (St-Denis), que son alignement bien perceptible semble confirmer. L'itinéraire est d'ailleurs représenté sur la Table de Peutinger en suivant un trajet déjà proche du tracé napoléonien de la N14. Le seul écart notable et avéré étant le franchissement de l'Andelle par Radepont, au lieu de Fleury. Le moyen-age verra cependant l'écartement de l'axe par rapport à son tracé romain. Cela est parfaitement perceptible dans le Vexin Français, sans que des explications claires puissent être apportées (présence de seigneurs brigands ?) sur cette modification. Le changement de site de la ville de Pontoise pourrait en être l'explication et aujourd'hui, subsiste dans le paysage une Chaussée Jules César.
Le trajet servit très tôt à établir un chemin de Postes. Dès 1630, la liaison Paris - Le Havre est en place. Le parcours Paris - Rouen suivait déjà le futur parcours Napoléonien et restera inchangé, alors que Rouen - Le Havre se faisait par les bords de Seine. Le détour par Yvetôt et le Pays de Caux sera crée entre 1760 et 1780, et la route de Poste suivra naturellement ce nouveau Parcours.
Itinéraire[]
De Paris à Pontoise[]
Paris-St Denis : Le chemin des Poissonniers[]
Ce chemin, emprunté par les marchands de poissons, tire son nom du fait qu'elle reliait le nord de la France à Paris. Il avait pour but de faciliter l'arrivée de ces marchandises les plus fraîches possibles en évitant les point de blocages. Le parcours parisien de cette route est imparfaitement reconnaissable, tant par son trajet que par son odonymie (Voir Paris N14). Le chemin constituait ensuite la limite entre Saint-Ouen et Saint-Denis. Sur le territoire de St-Denis, la route se dirigeait vers la Seine, en évitant la ville médiévale et passant donc hors les rempart. Si son parcours a été rectifié lors de l'industrialisation du quartier, elle porte certainement les marques de son passé portuaire, accueillant et permettaient le transfert de marchandises ayant une origine fluviale : un débarcadère appréciable alors que les quais de Paris étaient déjà fort encombrés. L'aménagement des bordures du fleuve au XIXe siècle, amènera au recul de la rive. Le chemin rejoignait alors la route médiévale (Atlas Trudaine - Généralité de Paris, carte 59).
De Saint-Denis à Pontoise : la route médiévale[]
La route médiévale démarrait donc de Saint-Denis, issue de la N1, et se dirigeait vers Epinay en longeant la Seine par le Hameau de la Briche. Elle sera remplacée par une nouvelle route (actuelle N214) à la suite de la création de la N1 moderne vers 1755, qui démarrait au nord de Saint-Denis au lieu-dit le barrage. Ce projet est bien visible sur les planches de l'atlas Trudaine (généralité de Paris - carte 60), quand au chemin ancien, il subsiste sur le tracé de la rue des Béatus.
La route traverse ensuite Epinay-sur-Seine dont le centre fut dévié très tôt, dès 1940. Elle se dirige ensuite vers Sannois et Franconville par un trajet identique au parcours ancien : l'urbanisme a cependant totalement occupé le territoire, profitant d'une route large. Une rectification eut lieu cependant avant Franconville, l'Atlas Trudaine montrant encore un parcours tortueux le long de la Garenne de Franconville (généralité de Paris - carte 61). Depuis 1984, un passage sous la voie ferrée d'Argenteuil à Ermont (1863) a remplacé un passage à niveau qui devait occasionner bien des tracas. Ce passage est d'ailleurs interdit aux véhicules motorisés.
De Saint-Denis à Pontoise : la chaussée romaine[]
Pour aller plus loin[]
Ballade sur la N14: [1]
Les détails sur la N14 : [2]
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